Médaille d'or 1827, 1834.
Ignace Pleyel & Cie, Facteurs du Roi, N°20 rue Rochechouart, Paris.
N°de série : 6521
Tablé en août 1838
Pianino modèle riche en acajou flammé.
Restauré par Olivier Fadini en 2009.
Collection particulière.
J.J.Eigeldinger
"A l'évidence le choix de Chopin est dicté par des affinités électives tant en matières d'esthétique sonore que de mécanique (qualité de transmission de l'échappement simple). Ses instruments préférés nous renvoient - dans le cas de conditions optimales de conservation ou de restauration - l'image d'une variété sonore insoupçonnée à travers la richesse, la subtilité et la ductilité de leurs couleurs comme de leur toucher."
Interpréter Chopin, Actes du Colloque des 25 et 26 Mai 2005, introduction par J.J.Eigeldinger, Cahiers du Musée de La Musique.
A propos des pianos Pleyel :
F. Liszt
"Ces pianos de Pleyel qu'il affectionnait (F. Chopin) particulièrement à cause de leur sonorité argentine un peu voilée et de leur facile toucher."
PIANINO BICORDE VERTICAL, PLEYEL, 1838
Les marteaux sont recouvert de plusieurs couches de peaux chamoisées allant du noyau dur en bois à la première couche de cuir aux successives en peaux plus souple jusqu'à la dernière "couche d'harmonie" plus épaisse et pelucheuse (de 5mm à 2mm).
L'équilibre parfait atteint par la manufacture Pleyel entre le système "table d'harmonie", chevalet et la grande précision de sa mécanique à baïonette, donne des instruments aux particularités étonnantes qui séduira et affiliera les plus grands compositeurs et interprètes du romantisme.
Une des caractéristiques principales des pianos de Pleyel de cette période est d'avoir un timbre chaleureux et moelleux combiné avec un toucher très "charnel" et sensible dû en partie au choix des garnitures des marteaux et à la grande qualité des matériaux utilisés.
Ce tout nouveau modèle de pianino dit Vertical de 1m14 de hauteur apparait en 1838 et sera celui que F. Chopin recevra à Majorque (le célèbre numéro 6668 conservé aujourd'hui au Museo Chopin Celda IV de Valldemossa) durant l'hiver 1838-1839 pour conclure ses Préludes dédiés et commandités par son ami facteur de pianos : Camille Pleyel.
CARACTERISTIQUES
Ce modèle est bicorde. Les chevalets en hêtre sur la table d'harmonie sont séparés pour la première fois.
Etendue du clavier : Do, Fa (6 octaves et une quarte).
Cadre en bois, table d'harmonie en épicéa.
Mécanique originale à baïonnette.
Les têtes de marteaux en acajou sont garnies de plusieurs couches de peaux et une dernière en feutre tendre de poils de lapin.
Les manches des marteaux sont en Genévrier de Virginie de 4,5 mm de diamètre. Poids moyen nécessaire à l'enfoncement: 45 g.
Le clavier est en tilleul complet de ses garnitures d'origine, les marches sont plaquées d'ivoire et les feintes en ébène.
L'enfoncement du clavier est compris entre 7 et 8 mm des aiguës aux basses.
Pédales: una corda, forte.